L’hommage à Paul Signac jusqu’au phare du port

Saint-Tropez L’installation artistique annuelle fête sa 5e édition, du 11 juillet au 25 octobre, avec une fresque inspirée d’un portrait du célèbre peintre arrivé au village voilà 130 ans.

L’année marquante le 130 e anniversaire de l’arrivée de Paul Signac à Saint-Tropez ne se décline pas simplement par l’exposition toujours en cours au musée de l’Annonciade (jusqu’au 9 octobre). D’Autre évènements ont déjà rappelé la mémoire du peintre et son installation dans la cité. A partir du 11 juillet, dans le cadre de l’opération annuelle « Saint-Tropez couleur bleu », lancée par Agnès Bouquet, le phare du port sera habillé par un portrait géant de Paul Signac : une reproduction pointilleuse du visage de l’artiste, à partir de l’œuvre de 1896 par son ami Théo Van Rysselberghe. On y voit l’homme sur son bateau, casquette sur la tête. La toile en format XXL a été conçue par la street artist Kan, quadragénaire se réclament du courant néo-pointilliste.
Originaire du Vaucluse et installé à Paris, c’est lors d’un voyage aux Etats-Unis que le déclic se produit pour le jeune Olivier, découvrant les fresques géantes du graff, expression artistique qui n’a rien à voir avec les graffitis. Installée au début des années 2000 dans le capital, il fonde notamment le collectif DMV et crée son propre style. A partir par exemple de photos, il réalise point par point des ensembles liés à la culture urbaine ou à l’actualité. Son pointillisme en fresque s’avère bluffant.

Défense des océans

Les amateurs et curieux auront tout le loisir de l’apprécier jusqu’au25 octobre en allant arpenter les quais du port. Ou en voguant au large. Impossible pour les plaisanciers de rater en effet la performance puisqu’ils passent forcément devant pour entrer et sortir…
Kan succède ainsi à Michael Beerens (2018), Madame (2019), Ben (2020) et Miguel Chevalier (2021) dans une installation artistique éphémère destinée à sensibiliser à l’environnement.
En 2021, Les coraux Fractals, avec des changements de couleurs, n’étaient pas passés inaperçus. Mais au-delà de la performance visuelle et du concept de son auteur (en référence aux papiers découpés d’Henri Matisse), il s’agissait bien également d’une alerte sur la disparition constatée des coraux : d’après une étude des nations Unies, les récifs coraliens classés au patrimoine mondial de l’UNESCO mourront de thermo stress si le réchauffement climatique n’est pas maitrisé d’ici 2050.

Cette cinquième édition du rendez-vous, parrainée par la navigatrice Maud Fontenoy, très engagée dans la défense des océans a bénéficié du soutien de l’entreprise Buildinvest, spécialisée dans la rénovation immobilière. Maud Fontenoy sera présente le jour de l’inauguration le 11 juillet avec la mairie Sylvie Siri et toutes les parties intervenantes