L’IFI et la flat tax ont rapporté 1 milliard de plus que prévu

Défiscalisation
26/02/2019

D’une manière générale, les recettes de l’État ont rapporté 6,1 milliards d’euros de plus que prévu en 2018.

Bonne surprise pour le ministère des Comptes publics. Instaurés en 2018, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui remplace l’ISF depuis l’année dernière, et le prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus financiers ont rapporté environ un milliard d’euros de plus que les prévisions, a annoncé mercredi le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin. Autrement dit, la réforme de la fiscalité du capital d’Emmanuel Macron, brocardée par les «gilets jaunes», a coûté un milliard d’euros de moins que prévu.

L’IFI a rapporté 1,25 milliard d’euros, soit 400 millions de plus qu’attendu. Mais bien moins que l’ISF, naturellement, qui taxait tout le patrimoine et pas seulement l’immobilier et avait rapporté 4,1 milliards en 2017. Le PFU a pour sa part généré 3,45 milliards d’euros, soit 600 millions de plus que ce qu’avait anticipé Bercy, a précisé Gérald Darmanin en réponse aux questions du rapporteur général de la commission des finances, Joël Giraud (LREM).

6 milliards de recettes en plus

Les recettes de l’État ont, de manière générale, rapporté 6,1 milliards d’euros de plus que prévu en 2018, a relevé Joël Giraud. Et pour cause, le rendement des «autres recettes fiscales» a dépassé les prévisions de 4,5 milliards d’euros. Selon Gérald Darmanin, cela est «essentiellement dû» aux impôts sur les donations et les successions. «Il est difficile de prévoir l’avenir» en cette matière, s’est excusé le ministre.

Ce dernier est par ailleurs revenu sur sa proposition de raboter les niches fiscales des plus aisés si les recettes supplémentaires sont redistribuées aux ménages imposés les plus modestes. Cette proposition avait été retoquée par le président Macron, mais le ministre a réaffirmé que «les niches ne doivent pas être totémiques».