Et si Macron décalait l’entrée en vigueur du prélèvement à la source ?

Défiscalisation
03/09/2018

Emmanuel Macron a déclaré jeudi attendre «des réponses précises» avant de décider si la réforme sur le prélèvement à la source de l’impôt entrera en vigueur au 1er janvier comme prévu.

«J’ai besoin d’une série de réponses très précises et d’être sûr de ce que nos concitoyens vivront le jour où on le mettra en place si on le met en place», a-t-il ajouté.

«Il est normal que nous nous assurions que les détails soient bien clairs», a-t-il souligné au côté du Premier ministre finlandais Juha Sipila, qui a vanté le prélèvement à la source, appliqué dans son pays depuis des décennies.

Lancée sous le quinquennat précédent, la réforme, qui va concerner près de 38 millions de foyers fiscaux, a déjà été retardée d’un an par l’exécutif.

En charge du dossier, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a assuré lundi qu’elle serait bien mise en œuvre dès la fin janvier 2019. «C’est une réforme complexe, qui demande beaucoup de travail (…) On aura des réunions tout le mois de septembre», a-t-il précisé. 

Une mesure contestée

La veille, le Premier ministre Edouard Philippe avait promis de faire «le point» sur ce dossier d’ici quelques semaines.

La mise en œuvre du dispositif du prélèvement à la source suscite la préoccupation de chefs d’entreprise et de syndicats, qui s’inquiètent de possibles failles ou angles morts.

Elle est aussi critiquée par des responsables de l’opposition, comme Laurent Wauquiez (LR), qui a demandé mercredi à l’exécutif d’y renoncer, jugeant qu’il était «encore temps» d’arrêter une réforme «qui va dans le mur».