À Sainte-Foy-lès-Lyon, du séminaire à la résidence

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05/10/2018

Dès ses origines sur les hauteurs, Sainte-Foy-lès-Lyon, d’abord site fortifié bien protégé, a attiré la riche bourgeoisie marchande lyonnaise. De nombreuses constructions y sont nées, créant au fil des siècles un riche patrimoine de pierre lequel, malgré bien des destructions, est toujours là pour en témoigner. Entre la chapelle de Sainte-Marguerite et la tour du Télégraphe Chappe, l’ancien séminaire Saint-Irénée est de la partie, mais désormais dans une activité ayant quitté le religieux.

Fondé en 1663

Tout remonte à sa fondation, en 1663, afin d’instruire et de former les futurs prêtres en histoire, philosophie et théologie. L’institution est d’abord sise montée Saint-Barthélemy, puis elle déménage dès 1669 sur les pentes de la Croix-Rousse, à l’emplacement de l’actuelle place Croix-Paquet, d’ailleurs devenue en 1810 la place du Séminaire. Grand changement à l’aube du XXe  siècle avec la construction d’un nouveau et imposant bâtiment à Sainte-Foy, sur le terrain d’une ancienne maison appartenant au séminaire depuis 1860. La réalisation en est confiée à l’architecte lyonnais Louis Sainte-Marie-Perrin, lequel a participé à l’édification de la basilique Notre-Dame de Fourvière.

 

Le bâtiment est élevé entre 1902 et 1904 sous la forme d’un H associant un corps de logis, un avant-corps central surmonté d’un fronton semi-circulaire couronné par une horloge et un lanternon, deux ailes de part et d’autre et une chapelle, le tout sur cinq étages avec caves voutées. Là vont se former jusqu’en 2007 nombre des prêtres de la région apostolique centre-est, et le pape Jean-Paul II y résidera lors de son séjour à Lyon, en 1986.

Labellisé Patrimoine du XXe  siècle

L’édifice est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques en 2007 et reçoit le label Patrimoine du XXe  siècle, avant de déménager vers Fourvière en 2010.

L’ensemble immobilier, d’une surface totale de 10 000 m² au cœur d’un parc de trois hectares clos de murs, est vendu à un promoteur immobilier parisien qui le transforme en une centaine d’appartements, du studio au cinq pièces, avec un nouveau nom : la Résidence de Neuville, du nom d’une famille ayant fourni plusieurs archevêques à Lyon et installée allée Jean-Paul II. Justement.

Gérard CORNELOUP